Okuyama-ryû

Okuyama-ryû

Les 5 Principes en Okuyama-ryu

Dans notre école, 5 Principes essentiels dirigent la pratique, du débutant jusqu'aux niveaux les plus élevés. Seul leur ordre varie en fonction du niveau étudié. Ils sont dits essentiels, car s'appliquant autant au Yawara, la partie martiale, qu'au Koho Shiatsu, la partie thérapeutique de notre art. Mais plus loin encore... Le pratiquant avancé découvrira que ces Principes rayonnent jusque sur la vie ; transformant une discipline martiale en une voie d'élévation, par un meilleur usage de soi, paisible, léger, bref, vraiment "efficace", dans le sens donné par les maîtres japonais.

 

  • Confortable : état et sensation d'équilibre, de sécurité pendant une attaque, qui est essentiel pour conserver la maîtrise de soi, et bouger librement. Ainsi, lors d'une attaque, le débutant est invité à se rendre compte que seule une partie de lui-même est contrôlée par l'adversaire, lui laissant toute latitude pour une réponse adaptée. En Koho Shiatsu, ce principe définit les positions à adopter par le praticien pour préserver sa propre santé. Et dans la vie, il vous permet d'agir sans tension excessive, en toute disponibilité.

 

  • En contact : le contact est la rencontre entre les adversaires, le lieu où l'action devient possible, à des distances variées, selon la position ou l'arme déployée. En aiki-jujutsu, et tout particulièrement en Okuyama-Ryu, ce contact est choyé, jamais brisé, pour éviter que l'adversaire ne redouble d'agressivité et de précision, et pour pouvoir retourner contre lui son mouvement et sa force. En Koho Shiatsu, ce principe régit la sensibilité au ressenti du patient, pour ajuster la force et la direction des pressions, adapter la séance à la structure physique unique de son corps, donnant ainsi un caractère individuel à séance. Étendu à la vie, ce principe rime avec patience dans les rapports sociaux, en dépassant les attachements et répulsions, pour une communication plus réelle et mutuellement fructueuse.

 

  • Mouvement continu : dans une attaque, se bloquer, même pour une fraction de seconde, peut être fatal, ou à tout le moins, donner toutes les opportunités à l'attaquant d'assoir son avantage. Le mouvement, initié dans l'instant de l'attaque, est poursuivi, sans précipitation, avec le bon timing, en évitant la confrontation, jusqu'à retrouver une position confortable (ce qui, vous le verrez, mettra l'adversaire dans un in-confort inattendu...). En Koho Shiatsu, ce principe se traduit par le rythme des accu-pressions, et dans la vie quotidienne, par le respect ou la mise à profit des énergies nous environnant.

 

  • S'interdire l'usage de la force : force contre force, l’agressivité croît, en général au profit du plus fort, musculairement, ou du plus lourd, éventuellement du plus agressif, rendant l'étude d'un art martial parfaitement inutile (ce qui explique la création des catégories de poids, pour rééquilibrer les chances, dans les disciplines voisines mais non traditionnelles exerçant la compétition, comme le Jûdô). Bien au contraire, l'art martial ne trouve son utilité que pour permettre au faible de vaincre le fort, et donner un sens à la confrontation, en trouvant sa solution dans l'intelligence de la souplesse, et non dans le cercle vicieux de la violence. Ce principe fait de tous les arts martiaux authentiques, comme celui créé par les Soke OKUYAMA Ryûhô et Shizan, des arts de paix, d'amitié et de prospérité mutuelle plutôt que de destruction. En Koho Shiatsu, l'usage de la force inverse le résultat du traitement, le rend douloureux et dénué de tout effet thérapeutique. Dans la vie, ce principe, en plus d’apaiser les rapports sociaux, consacre l’art martial dans son rôle d’élévation de l’être humain.

 

  • Ne pas craindre l'échec : la crainte de l'échec, généralement motivé par un excès du désir de vaincre (ou de plaire au public?) finit invariablement par briser la qualité du contact, nous mettre dans d'inconfortables postures figées et sans espoir, nous faire user de la force musculaire, voire d'agressivité en raison de la frustration de "ne pas y arriver", et dans tous les cas, par aboutir à l'échec. En shiatsu, cette crainte amène à des actions ineffectives, dans une recherche de résultats immédiats et visibles ; résultats qui seront en fait, à terme, le contraire du but recherché, à savoir la restauration des équilibres. Craindre l'échec est un stress, qui déstabilise, rigidifie, empêche d'apprendre et d'évoluer, coupe de la réalité de la vie.

 



11/04/2021
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